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Un grand loup est tué dans la paroisse de Luc
Sur la paroisse de Luc, des chiens aidés des bergers, cantonnés au village des Pradels, tuent un grand loup qu’on croit être la bête dont le corps est porté à Mende le lendemain 21 septembre 1764. A cette occasion, le curé de Luc délivre le certificat suivant aux porteurs :

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Vierge et château de Luc


"Nous soussigné, curé de St Pierre de Luc (*), certifions nque le loup dont on porte la tête fut tué hier, à environ cinq heures du soir dans la paroisse du dit Luc. On m’assure que les chiens aidés des bergers qui sont en cantonnage au village des Pradels, en cette paroisse, l’étouffèrent.
Quoiqu’il y ait eut bien des marques que c’est celui qui dévorait les gens, on ne peut le donner pour certain. On le saura bientôt, si on voit cesser les attaques continuelles qu’il faisait surtout depuis huit jours, dans les lieux circonvoisins de l’endroit où il a été tué …"
(*) Suivant le registre de Luc il s’agirait de M. Pagès curé de Luc en exercice à cette date.

Un très gros loup est tué à Lestampe
Le 22 décembre 1764, à Lestampe paroisse de Chasseradès le sieur J. Souchon tue un très gros loup.

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L'estampe

Louve tuée à La Panouse (photos Henri ALLYOT)
Courant avril les chasses se poursuivent inlassablement .
Le 23 avril 1765, une louve est tuée près de la Panouse, est-ce la bête féroce ?

Résumé du rapport de M. Lafont le 24 avril 1765
"Le 23 avril une louve d’environ 40 livres est lancée au lever du soleil sur la paroisse d’Arzenc de Randon. Poursuivie par des gens de cette paroisse avec leurs chiens mâtins pendant deux heures, elle affronte ces chiens à diverses reprises et se défend si vigoureusement qu’elle en met deux hors de combat. Dans la poursuite on lui tire plusieurs coups de fusil. Elle arrive presque forcée auprès de la Panouse où elle est enveloppée et percée de plusieurs coups de baïonnette.

A Mende, M. Lafont est informé vers les sept heures du soir par un homme de la Panouse qui lui dit avoir tué le matin la bête du côté de la Panouse, que des paysans lui ont enlevé et la lui portent. M. Lafont se rend à leur rencontre, les fait arrêter au premier village et voit la bête. Il lui est aisé de voir que ce n’est qu’une louve.

M. Lafont décide néanmoins de la faire éventrer et préparer par M. Blanc, chirurgien ……….. Dans les intestins on trouve plusieurs os, mais si rongés qu’il n’est pas possible d’en distinguer l’origine. On trouve encore trois chiffons de linge fort grossier, que l’on reconnaît être de la partie d’une chemise de femme qui est sur la gorge. On trouve aussi deux lambeaux d’étoffe rouge, qui paraissent être de celle dont on fait les tabliers des femmes à la campagne."panouseha2

Hélas, les espoirs sont vains, ce n’est pas la bête féroce :
Le courrier d’Avignon du 3 mai annonce la mort de la prétendue bête féroce tuée le 23 avril à la Panouse, près de Saugues par le nommé Valentin, fermier de M. de Randon d’un coup de lance. 

Le courrier du 7 mai dit que la bête tuée par Valentin et portée à Mende le 23, s’est trouvée n’être qu’une petite louve. Les paysans, pour éblouir les yeux des hommes chargés de la délivrance de la récompense promise, avaient farci son individu de débris de coëffes de femme, étoffes, rubans……

Désormais, la bête ne reviendra plus dans la région de Langogne. Au début du mois de mai1765, elle se replie du côté de St-Chély et de Saugues.
Il faudra attendre plus de deux ans avant que la dernière bête soit détruite à la Sogne d’Auvert sur les pentes du mont Mouchet.

 

La Panouse